Le regard des deux vice-présidents Étudiant
Le 10 janvier 2017
Étudiants respectivement en licence de sociologie et de sciences du vivant, Fabien Leblanc et Sertac Tas, vice-Présidents Étudiant de Paris-Sorbonne et de l’UPMC font part de leur vision et de leurs attentes vis-à-vis de la nouvelle université.
Quelles sont les attentes suscitées par la création de Sorbonne Université dans la communauté étudiantes ?
Fabien Leblanc. Ce que les étudiants peuvent en attendre, c’est aussi ce que moi j’en attends : devenir une université innovante en matière de vie étudiante, de vie de campus et de numérique. Des progrès ont été faits dans nos établissements respectifs, mais je pense que nous avons encore beaucoup de marges de progression. Je suis convaincu que la création de Sorbonne Université est une occasion unique que l’on doit saisir pour devenir un établissement de référence dans ces domaines. Ensemble, nous pouvons devenir des précurseurs.
Sur la question du numérique par exemple, nous allons pouvoir refondre les ENT ou mettre en place des serveurs plus performants. Enfin, et cela peut sembler être un détail, nous aurons des adresses mail @sorbonneuniversite, c’est une image de marque sans pareil.
Sertac Tas. Il y a en effet une forme de prestige et d’image de marque lié à ce nom. En France et à l’étranger, ce nom est un symbole fort. Sorbonne Université/Sorbonne University donne une visibilité à l’international ou sur le marché du travail, bien plus importante que nos deux noms précédents. Mais ce n’est bien évidemment pas le seul enjeu lié à la création de cette université. Je pense comme Fabien que les aspects vie étudiante ainsi que les enseignements sont centraux. Même si beaucoup de choses ont déjà été menées dans le cadre de la COMUE (collège des licences, création de l’Espace vie étudiante, emplois étudiants…), je suis convaincu que cette université permettra de passer un cap supplémentaire. Je souhaite que l’on puisse désormais organiser en commun des événements tels que la Welcome Week ou la soirée d’intégration qui sont des moments clefs de notre année universitaire. A terme on peut aussi imaginer des guichets uniques pour les étudiants, afin de leur éviter de courir de services en services pour résoudre certains de leurs problèmes. Ce sera une opportunité pour créer des bi-cursus, sans avoir à s’inscrire dans deux universités. Ce sera aussi la possibilité de suivre plus facilement une formation dans des domaines d’étude différents et de développer des parcours majeure/mineure inédits, liant sciences « dures » et SHS.
Comment vous impliquez-vous dans la création de Sorbonne Université ?
ST. Nous sommes dans une démarche de dialogue. Notre rôle est assez central puisque nous participons en tant que vice-président Étudiant à beaucoup de travaux liés à cette création. Le seul petit bémol est pour l’instant que ce dialogue ne soit pas ouvert à davantage d’étudiants. Même si notre légitimité est réelle, il est important selon moi que dans une seconde phase, en 2017, les étudiants puissent être plus largement associés. Le groupe miroir étudiants marque certainement le début de ce processus d’élargissement. Pour résumer, j’estime que notre rôle est central mais nous aspirons à être encore plus associés collectivement.
FL. J’ai moi aussi le sentiment que nous sommes écoutés. L’équipe de Sorbonne Université répond très rapidement à nos demandes et interrogations. Je partage cette volonté d’associer un plus grand nombre d’étudiants, même si je mesure qu’il est difficile de mettre en place un dialogue constructif avec plus de 50 000 personnes. Les élus étudiants, représentatifs, sont donc des interlocuteurs incontournables pour mener à bien ce travail. Il me parait nécessaire d’associer plus directement aussi celles et ceux qui s’impliquent activement dans la vie de l’université et les associations étudiantes. C’est en demandant aux étudiants leurs avis, en connaissant leurs besoins que l’université va s’améliorer et être performante et innovante dans tous les domaines.
